par Phane Montet
Dans la continuité de Time Well Spent, le Center for Human Technology (Centre pour une Technologie Humaine), devrait poursuivre cette volonté de sensibiliser les professionnels de la technologie et citoyens lambda à l’influence qu’ont les nouvelles technologies sur leur vie, leur attention et de leur vie privée.
Cette nouvelle association a aussi pour but de peser face aux GAFA, notamment sur l’échiquier politique en faisant du lobbying auprès du Sénat américain. Deux projets de lois soutenus par deux sénateurs démocrates seront introduits sous peu pour lancer des études sur l’impact des nouvelles technologies sur la santé des enfants.
Les enfants au coeur du débat
La plus grande inquiétude de ces professionnels tous bords confondus, semble en effet se concentrer autour des générations futures, leurs enfants, potentielles victimes des abus possibles de ces nouvelles technologies. Le Center for Human Technology dénonce l’exposition à des contenus inappropriés voire dangereux (comme sur Youtube Kids par exemple), ainsi que le développement d’une addiction aux likes, aux notifications, illustrée le plus souvent par cette envie irrépressible de consulter son fil d’actualité toutes les deux minutes, au cas où une incroyable nouvelle aurait popé.
L’association rejoint les craintes exprimées en janvier par deux investisseurs Apple dans une lettre ouverte adressée à l’entreprise pour réclamer des études sur l’impact des smartphones sur les enfants : entreprise louable, qui cache néanmoins une volonté d’éviter toute forme de badbuzz qui entraînerait une baisse des dividendes de la firme…
Rappelons que le créateur de l’iPhone lui-même interdisait à ses rejetons d’utiliser l’iPod et l’iPad avant un certain âge. De leur côté, un certain nombre de chefs d’entreprises de la Silicon Valley mettent leurs enfants dans des écoles anti-technologie où leur progéniture n’apprend à utiliser Google qu’à partir de 13 ans, et connaît mieux la structure d’un livre que celle d’un ordinateur.
dans le monde du travail, les risques psychologiques liés au stress, à l’excès de charge mentale apparaissent les plus préoccupants dans le développement non maitrisé des technologies de l’information et de la communication, à la fois sous ses aspects psychosociaux et organisationnels : « prévention des risques professionnels des technologies de l’information et de la communication » : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=483